Lors d’un séminaire en Espagne le mois dernier, j’ai découvert une partie du pays que je ne connaissais pas : l’Andalousie. Au programme : tapas, soleil, et corridas. Lors de notre passage à Grenade, j’ai profité de mon (peu de) temps libre pour visiter la ville. Et c’est là que j’ai découvert l’Alhambra. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis grand amateur d’architecture (quand mes camarades de classe voulaient devenir astronautes ou policiers, je rêvais de devenir architecte !). Et cet édifice est réellement un choc pour toute personne appréciant la « belle pierre ». L’Alhambra représente en effet l’un des derniers fleurons de l’architecture et de l’art islamiques européens, remontant à l’époque où Grenade était l’un des derniers Etats espagnols musulmans. L’édifice vaut autant pour son architecture que pour son patrimoine : il est le symbole d’une époque et d’une histoire. Pendant près de deux cent cinquante ans, cette « forteresse rouge » servit de palais, de harem, et de résidence aux seigneurs maures de Grenade et à leur cour. Étant donné que les villes du royaume d’Andalousie devenaient chrétiennes les unes après les autres, les Maures de Grenade convinrent d’un marché avec les rois de Castille, et l’Alhambra devint un refuge pour les artistes musulmans, les érudits et les intellectuels, concentrant ainsi l’élite de l’art et de la culture musulmane espagnole, et l’élevant à un niveau jamais vu depuis le Xe siècle de Cordoue. Lors de l’ultime victoire des chrétiens, le 2 janvier 1492, le jeune roi Boabdil (Mohammed XI) céda l’Alhambra, et quitta l’Espagne pour toujours. Les monarques catholiques Fenlinand et Isabelle emménagèrent dans le palais (et selon la légende, y signèrent les documents de la dernière exploration de Christophe Colomb le 17 avril). Le bâtiment est tout simplement somptueux. Sous une apparente austérité, quasiment tous ses murs intérieurs sont recouverts d’ornements géométriques et d’arabesques. Si vous visitez un jour Grenade, il y a cependant d’autres sites à visiter. Séparé de l’Alhambra par quelques forêts, par exemple, il y a le palais d’été du Generalife, de taille plus modeste (mais néanmoins somptueux), qui repose parmi les fontaines et les jardins en terrasses. L’Albacin vaut aussi le coup d’oeil. Après la reconquête, les Maures vécurent dans le quartier médiéval de l’Albaicin (qui se dresse sur les flancs de la colline située en face de l’Alhambra). Il faut suivre un dédale de ruelles étroites pavées et longées par des murs couverts de fleurs qui protègent les maisons anciennes et leurs jardins, jusqu’au Mirador de San Nicolas : de là, on accède à la plus belle des vues sur la cité (elle-même très belle). Et si vous souhaitez goûter aux meilleures tapas d’Espagne, faites un tour par les places voisines de Pescaderia et Bib-Rambla : vous y trouverez des tapas comme vous n’en avez jamais goûté ! (et c’est un grand grand amateur de tapas qui vous le dit !). L’Andalousie est moins facilement accessible que Barcelone, mais c’est une excellente région qui mérite d’être découverte. Ce séminaire en Espagne m’a même donné envie d’y retourner, mais en famille et pour les vacances, cette fois-ci. Suivez le lien pour le site de l’organisateur de ce séminaire en Espagne, super équipe.