Lorsqu’on parle de management du futur, la première chose qui vient en tête concerne systématiquement l’évolution des systèmes d’information. La question du collaboratif arrive en dernier recours alors que c’est manifestement là que se trouve la future étape du management se trouve. Mardi dernier, j’ai assisté à un séminaire à la ville dédié au management, où un conférencier nous a présenté comment des entreprises avaient opté pour un management très inédit. Trois exemples m’ont franchement frappé. Si vous vous intéressez tout comme moi à cette question, je ne doute pas que ces cas vous captiveront. En France, la société Air France a compris et accepté que la plus grande cause d’accident était d’origine humaineEtant donné les conséquences, la compagnie a préféré encourager ses collaborateurs à exprimer librement leurs erreurs et communiquer des dysfonctionnements. En contrepartie, elle a promise de ne pas exercer de pénalité si les erreurs étaient divulguées et endossées. L’unique sanction envisagée touche les employés qui auraient préférer garder le secret sur leurs bévues.
Zappos (2000 salariés) est une firme américaine de vente en ligne de chaussures a grandi si vite que les équipiers ne se connaissaient plus. Soucieux de préserver le lien entre ses équipes, son PDG, Tony Hsieh, a fait mettre en place une application informatique qui présente, lors de la connexion à son ordinateur au matin, la photo d’un collaborateur et demande à choisir entre 3 noms. Une fois le choix réalisé (qu’il soit bon ou non, peu importe) la fiche de présentation de l’employé apparait alors. Cette pratique, unique au monde, permet de renforcer la connaissance des collaborateurs dans un contexte de forte expansion. En France, chez Orange (le seul opérateur qui n’a pas été frappé par l’arrivée de Free – hasard ou coïncidence ?), les salariés sont invités à expliquer en toute liberté leurs idées à travers une plateforme d’innovation sociale intitulé IdClic. L’outil permet à n’importe quel employé, quel que soit son statut, son ancienneté ou son métier, de déposer une idée sur une plateforme en ligne. L’idée est ensuite étudiée par des experts volontaires (environ 5000). Si elle n’est pas archivée, elle fait l’objet d’une étude de faisabilité avec une idée nette des gains. Une fois mise en application, elle peut être par la suite généralisée sur le plan national. Le détenteur de l’idée se voit donner des talents (monnaie virtuelle) qu’il peut dépenser dans un magasin dédié. Depuis 2007, un tiers des employés ont déposé une idée (soit environ 122000 idées déposées). 10 % ont au final été mises en oeuvre générant ainsi d’énormes économies qui n’auraient pu être faites autrement.
Ce séminaire à la ville s’est révélé non seulement captivant à suivre, mais il montrait à quel point il y a encore beaucoup à faire en terme de management, mais que certains avaient déjà pris beaucoup d’avance dans le domaine.