Environ 200 syndicalistes de la CSC se sont rassemblés, lundi de 13h00 à 15h00, au Théâtre de la Bourse, à Bruxelles. « C’est un vrai mouvement interprofessionnel », se réjouit Nic Görtz, permanent fédéral CSC Bruxelles-Halle-Vilvoorde. « A Bruxelles, on n’a jamais vu une telle mobilisation depuis 20 ans. Des entreprises ont fait grève pour la première fois. Des secteurs qui sont compliqués à mobiliser ont répondu à l’appel, comme les maisons de repos, les hôtels ou les banques, notamment AG Insurance et Belfius. Au niveau des écoles, il y a eu une très forte mobilisation, ce qui est rare car l’enseignement est plutôt corporatiste ». Selon la CSC, la SNCB a initié le mouvement dès dimanche soir, puis le cargo de Brussels Airport a suivi dès 02h00. Le mouvement a ensuite atteint dès 05h00 les industries et la grande distribution dans les zonings Medialand de Vilvoorde, de Diegem, d’Anderlecht et de Drogenbos. Les commerces et le secteur public, notamment les administrations communales et les CPAS, ont embrayé entre 08h00 et 10h00. Parmi les entreprises, Audi, Caterpillar, Van Heck et Komatsu ont été fortement mobilisées. Il y a aussi eu des piquets à la RTBF et à la VRT. Marc Leemans président de la CSC a défendu que « ce n’est pas un gouvernement pour les gens ordinaires, mais pour ceux qui sont déjà privilégiés dans la société. C’est un choix idéologique. (…) Quand les inégalités deviennent trop grandes, le système n’est plus soutenable ». Il remarque que les économies sur le travail, la sécurité sociale ou les services publics frapperont surtout les moins favorisés de la société. « Nous sommes en train de faire un travail de ‘percolateur’ », ajoute-t-il. « On va faire comprendre coups à coups qu’on n’est pas d’accord ». Il remarque que la mobilisation est suivie par les syndicats, mais aussi par la société civile.