Dimanche dernier, à Le Touquet. Dehors, il fait encore nuit on se croirait dans 28 jours plus tard, tellement les rues sont vides. Nous allons sur les lieux où se trouvent déjà tous ceux qui, comme nous, ont bravé l’heure. Fascinés, nous observons notre aérostier faire les derniers préparatifs. Il se sert d’un ventilateur pour propulser de l’air froid dans le ballon grâce à un ventilateur, puis utilise un brûleur. Le ballon prend peu à peu formeet se dresse sous le ciel. J’ai carrément freiné des quatre fers à l’idée de faire ce vol, parce que j’ai un peu de mal avec les hauteurs. Mais j’ai lu quelque part qu’on ne peut avoir le vertige en montgolfière. Si c’est faux, je vais passer un sale quart d’heure. Lorsque le ballon est finalement paré à décoller et nous embarquons. Quatre autres personnes nous accompagnent. L’aérostier échange quelques mots avec le conducteur de la voiture qui doit nous suivre, puis nous quittons la terre ferme. Le départ est si doux que si j’avais eu les yeux fermés, je ne m’en serais peut-être pas rendu compte. Et j’observe qu »il n’y aucune sensation de vertige. Dans la nacelle, tout le monde est fasciné. En dehors du bruit du brûleur, on se croirait dans une église. Pourtant, ce n’est pas un silence vide. Notre nacelle s’immobilise dans un vallon, attendant que la brise revienne. Mais tout le monde est si fasciné que cela n’a aucune importance. Notre heure de vol passe à une vitesse surprenante, et c’est déjà le moment de redescendre. Le sol se rapproche bien trop vite à notre goût, mais l’atterrissage passe comme une lettre à la Poste. Dommage, je serais bien resté là-haut quelques minutes de plus. Si vous vous sentez pousser des ailes, voilà le lien vers le site où j’ai déniché mon vol de bapteme en montgolfière